Toujours vendu, à tort, dans le rayon des produits solaires, le véritable Monoï de Tahiti est un rituel de beauté quotidien en Polynésie. Sur les cheveux, en massage, en huile de beauté corporelle, il sert à tout et tout le temps… sauf sur la plage!
Signifiant « huile parfumée » ou « huile sacrée » en tahitien, le monoï de Tahiti est obtenu par macération de fleurs de tiaré dans de l’huile de coco séchée (huile de coprah plus exactement). Même si les recettes peuvent varier d’une famille polynésienne à une autre (certaines ajoutent de la vanille ou d’autres ingrédients parfumés), la recette de base est toujours identique.
D’ailleurs, le terme même de Monoï de Tahiti est une appellation d’origine contrôlée, et même si un produit contient de l’huile de coco et des fleurs de tiaré, il ne pourra pas s’appeler Monoï de Tahiti s’il n’est pas produit sur place selon les règles de l’art (c’est par exemple le cas de la crème Moana de Baija reçue dans la dernière box Mysekit).
Le Monoï est donc une huile parfumée naturelle, qui sert à nourrir la peau, les cheveux, tout en laissant derrière elle ce parfum divin si caractéristique! A aucun moment elle ne doit servir de protection solaire, tout simplement car elle ne contient aucun spf (tout comme la graisse à traire… mais au moins le monoi est un vrai soin naturel contrairement à la graisse à traire qui ne sert à rien selon moi…).
En grande gourmande et beauty addict, je ne résiste pas longtemps à l’appel de l’effluve du monoï… C’est un produit que je ressors avec plaisir tous les étés pour l’utiliser aussi bien sur le corps pour nourrir la peau abimée par le soleil et les climatisations trop fortes (il n’y a rien de pire pour assécher la peau), et en bain d’huile pour parfumer et nourrir mes cheveux. Voici donc une présentation de mes 3 bouteilles actuelles!
Monoï de Tahiti Yves Rocher
En recommandant mon dissolvant Yves Rocher habituel, j’ai reçu en cadeau cette bouteille de monoï de Tahiti d’une valeur de 11,20€ (au prix normal, donc avec les réductions régulières plutôt 5,60€).
J’avoue à réception, j’ai été mauvaise langue et l’ai boudé en prétextant « que de toutes façons c’est sûrement de l’huile minérale et du parfum ». Et bien non! Je pense que la formule a du être revue d’après les avis trouvés sur internet (qui confortaient mon idée de départ), mais en tout cas c’est une très belle surprise!
Non seulement le Monoï Yves Rocher est composé en premier d’huile de coco, mais en plus celle-ci est additionnée d’un tout petit peu d’huile de sésame, ce qui lui permet d’être au format liquide toute l’année (ou du moins depuis que je l’ai reçu alors que tous mes autres Monoï étaient solidifiés).
Ingrédients (Yves Rocher): Cocos nucifera (coconut) oil, cococaprylate/caprate, isopropyl palmitate, ethylexyl stearate, parfum, sesamum indicum (sesame) seed oil, gardenia tahitensis flower extract, tocopheryl acetate, bht, amyl cinnamal, benzyl alcohol, linalool.
Monoï de Tahiti Lovea
Ce Monoï, je vous en avais parlé dès le printemps ici même! J’adore le détail de la fleur de tiaré emprisonnée dans le flacon de verre, visible uniquement lorsque le monoï a fondu.
J’ai remarqué que c’est mon monoï qui fond le plus rapidement (mis à part le Yves Rocher qui est hors compétition sur ce point 🙂 ): il se solidifie en dessous de 23/24° environ. Je précise d’ailleurs, que le monoï ne craint pas les changements d’état de solide à liquide, c’est dans sa nature, cela n’affecte pas ses propriétés.
Ingrédients (Lovea) : cocos nucifera oil, gardenia tahitensis flower, parfum, bht, benzyl cinnamate, benzyl salicylate, eugenol, geraniol, linalool.
Monoï Morinda Polysianes
Enfin, dernier arrivé dans ma collection de Monoï, le Monoï Morinda de Polysianes. Je vous avais déjà parlé de Polysianes il y a quelques mois: c’est une marque du groupe Pierre Fabre (Avène, Klorane…) qui se caractérise par une odeur de monoï particulière pour toute sa gamme.
La bouteille en verre est plus imposante, et plus épaisse. J’adore l’illustration un peu rétro-chic, qui donne du style à ce joli flacon.
Par contre, le seul point négatif pour moi est que je suis obligée de le passer sous un filet d’eau chaude pour le faire fondre avant de l’utiliser sous nos contrées tempérées. Du au mélange des huiles dans sa composition, ce monoï ne fond qu’au dessus de 28°, température rarement atteinte sous mes latitudes parisiennes!
Ingrédients (Polysianes) : elaeis guinensis (palm) kernel oil, cocos nucifera oil, gardenia tahitensis flower extract, benzyl salicylate, bht, cinnamyl alcohol, citronellol, parfum, hexyl cinnamal, hydroxycitronellal, limonene, linalool, morinda citrifolia fruit extract, propylene glycol, tocopherol, tocopheryl acetate.
Il contient 50% de véritable Monoï de tahiti, mélangé principalement à de l’huile de palme. Petit aparté pour dire que je ne rentrerais pas dans le débat « huile de palme= mauvais » car je considère que c’est mauvais uniquement dans l’assiette, mais pas dans les produits de beauté. (et concernant l’environnement, cela dépend du producteur d’huile, on pourrait dire la même chose des producteurs de silicones et autres dérivés pétrochimiques de la cosmétique conventionnelle).
L’extrait de Morinda Citrifolia est issu d’un arbre utilisé comme plante médicinale dans la culture polynésienne. On lui attribue des propriétés qui retardent le vieillissement cutané ou encore diminuent les inflammations arthritiques.
Une fois fondu, la texture est sympa: un tout petit peu plus épaisse que mes autres monoî, et son odeur se distingue également un peu.
Bref, vous l’aurez compris, j’aime chacun de mes monoï pour ses petites particularités… Même si la composition de base est la même, les odeurs et textures varient un peu d’une marque à l’autre.
Le seul ingrédient qui me chiffonne un peu et qui est présent dans les 3 Monoï présentés ici est le BHT qui fait partie des conservateurs potentiellement perturbateur endocrinien. J’évite juste d’en avoir dans trop de cosmétiques pour éviter le fameux « effet cocktail », mais ça ne m’empêchera pas d’utiliser avec plaisir ces Monoï cet été 🙂 .
13 commentaires sur “Le Monoï: l’huile aux trésors de Tahiti!”
Je suis une adepte du monoï Lovea, mais cet article me donne envie de lui faire quelques infidélités ^.^
Ravie de voir que je ne suis pas la seule conquise par Lovea 🙂
Ah le fameux monoï <3 je n'y résiste pas mais je suis plutôt une accro des produits qui sentent le monoï plutôt que du monoï pur.
Ah bah tu vois moi c’est plutôt le contraire, je préfère le vrai monoï en général 🙂 (mais j’utilise aussi les autres soins qui sentent le monoï)
Bonjour, pour quoi ne pas évoquer les grandes marques polynésiennes de monoi à l’image de « Monoi Tiki », entreprise polynésienne familiale et artisanale et « Comptoir du Monoi », un grand spécialiste du monoi de Tahiti …
Car je présente les monois que j’ai dans ma salle de bain, je ne peux pas acheter tous les monois de la terre 🙂 (de plus, je ne connaissais pas les 2 marques que vous citez, je n’en ai encore jamais vu en rayon)
oh la la, j’adooore le monoi, j’aime tellement que je l’utilise même en hiver !
Bisous bisous
Le Monoi d’Yves Rocher n’est certainement pas un vrai monoi : la loi réglemente depuis 1992 l’appellation « Monoi », il suffit qu’il ait la mention « Appellation Contrôlée »(AC). Le vrai Monoi se solidifie au dessous de 24 ° et c’est certainement pas le cas de ce Monoi !
Oui c’est bien pour ça que je précise aussi qu’il est additionné d’huile de sésame 🙂 . Mais au final l’ingrédient majoritaire est l’huile de coco et il sent la tiaré donc c’est un produit hybride intéressant pour les personnes qui veulent un « monoï » liquide toute l’année.
dommage que vous ne parliez pas du monoï TIKI le must des monoï, qui vient de polynésie même. Il n’y a aucun monoï qui ne lui arrive à la cheville et pour cause. Vous pouvez en avoir par la boutique du monoï en France.
je ne le connais pas du tout 🙂