Depuis 5ans que je vis à Paris, ma vie a un peu changé : adieu arbres, rues larges et magasins presque vides pour faire du shopping, et bonjour béton, foule, et surtout pollution. Du coup, alors que les plantes en ma possession durant mes 20 premières années pouvaient se compter sur les doigts d’une main, petit à petit mon appartement s’est accessoirisé de plantes vertes. Outre leur fonction de décoration et le côté zen apporté par les plantes vertes et fleuries, certains végétaux ont surtout des propriétés dépolluantes très appréciables dans nos intérieurs citadins.
La plante historique de mon salon est bien sûr le traditionnel mini yucca du géant Suédois aux meubles à noms imprononçables. Alors que j’allais juste acheter une table et des chaises, j’étais repartie également avec ce petit plant à moins de 1euro. Son frère jumeau acheté quelques mois plus tard n’aura par contre pas supporté son nouvel environnement, alors que celui-ci ne fait que grandir et s’épanouir depuis 5ans (j’ai l’impression que chez IKEA les plantes sont un peu comme la loterie: ça passe ou ça casse)! D’ailleurs, lorsque je vois les jeunes plants en rayon, ils me semblent bien peu étoffés comparés au mien 🙂 .
Il s’agit je crois d’une espèce de dragonniers, qui absorbe la plupart des composés organiques volatils tels que trichloréthylène, xylène, toluène ou encore monoxyde de carbone (fumée de cigarette, peinture, encre, chauffe-eau, parfums d’ambiance, matériaux de construction…).
Toujours côté plantes vertes à feuillage intéressant, j’ai un jeune lierre que je tente de faire grandir pour recouvrir mon rebord de fenêtre extérieur. Il vit aussi bien en intérieur qu’en extérieur, mais j’ai tendance à garder le mien en meilleures conditions sur un rebord extérieur côté ombre.
Le lierre n’est pas souvent cité parmi les plantes dépolluantes mais il absorbe des polluants tels que benzène, formaldéhyde ou trichloréthylène. Comme il est sur mon rebord de fenêtre, je participe à procurer un air plus sain à Paris 🙂 … et un joli rebord de fenêtre pour mes voisins!
D’ailleurs, fleurir ou cultiver des plantes sur ses rebords de fenêtre est aussi un bon moyen de camoufler un vis-à-vis: l’oeil est attiré par la plante, et ne focalise pas sur les fenêtres en face. Une démonstration en image avec mon bébé buisson rescapé de 2 hivers, il n’est pas réputé dépolluant, mais il est résistant et j’apprécie ses feuilles vert tendre:
Sur mon rebord intérieur de cuisine, je cultive mes cactus et mes boutures de Chlorophytum. C’est l’endroit le plus lumineux pour leur plus grand plaisir! J’y ai créé un espace assez hétéroclite avec des pots de toutes sortes, des boites de conserves peintes à la peinture en bombe, une ancienne cagette, un photophore reconverti en pot pour cactus… Le résultat me plait beaucoup et évolue un peu selon les saisons et mon humeur.
Le chlorophytum est certainement ma plante dépolluante préférée! Ultra simple à cultiver, elle se bouture aussi très facilement: un rejet, un peu d’eau, et elle fait des racines. A partir de ma plante mère, j’ai déjà créé 6 autres plantes dont un a aussi fait des rejets créant d’autres boutures, et ainsi de suite… C’est une plante efficace pour lutter contre le monoxyde de carbone échappé de la gazinière ou du chauffe eau. Je n’ai pas l’espace nécessaire pour une plante mère assez imposante dans ma cuisine, alors ces petites boutures ont su trouver leur place!
La salle de bain n’est pas en reste et accueille une orchidée et un grand chlorophytum. Ils sont placés en hauteur, proche de la fenêtre, et profitent de l’humidité de la douche juste à côté. Malheureusement l’orchidée n’est plus fleurie car elle a plus de 6mois, mais vu la nouvelle pousse à droite, j’espère réussir à la faire fleurir cet été!
Depuis le début je vous présente des plantes vertes, mais j’ai également beaucoup de fleurs! Malheureusement, ce n’est pas trop la saison pour mes fleurs et la météo n’était pas non plus de mon côté, du coup mes 2 orchidées sont en hibernation, mon gerbera repousse suite à la dernière grêle, ma lavande essaie de survivre au manque de soleil mais en intérieur il me reste mon joli Saint Paulia! Cette petite violette africaine a l’avantage de fleurir toute l’année! Il parait qu’elle se bouture aussi facilement mais je n’ai pas encore eu l’occasion de tester.
Côté extérieur, je peux aussi vous montrer une photo de ma plante fleurie bleue adorée prise pendant sa première floraison. Suite à la grêle 🙁 , elle n’avait plus vraiment la même tête et j’ai tout coupé en attendant avec impatience une prochaine floraison!
Voilà pour mon tour d’appartement et ma présentation de mes colocataires à chlorophylle! En fait, je réalise qu’au fil des années mon côté écolo ne s’est pas développé que pour l’analyse de compositions et le choix de soins bio pour ma peau: j’ai aussi acheté beaucoup de plantes dépolluantes! Les fleurs sont arrivées plus tard, et je ne pense pas m’arrêter là car je les trouve toutes si belles!
3 commentaires sur “La campagne à la ville [Plantes dépolluantes et fleurs à Paris]”
Comme c’est beau! Je ne savais pas que certaines plantes avaient des vertues anti pollution. Je vais me pencher sérieusement sur le sujet!
Bisous
Merci 🙂
Siiii il y a plein de plantes qui absorbent certaines particules de pollution 🙂 !!!
Bonjour Coralie,
A propos du St Polia effectivement il est très facile de le reproduire, tout simplement casser une feuille la mettre dans un petit récipient avec de l’eau et attendre qu’elle fasse des racines mais ne laisser surtout pas la feuille toucher l’eau, moi j’utilise un tout petit petit pot à confiture c’est parfait. Bonne journée
J